En cabinet, en maison médicale de garde, en contexte hospitalier on compose désormais obligatoirement avec des outils numériques. Il peuvent faire gagner (ou perdre) du temps. Un logiciel médical n’est pas, ou plus, un simple accessoire : il est maintenant au cœur du cabinet. Donc…le choix de départ conditionne la qualité du travail quotidien, la fluidité des consultations et le confort intellectuel, postural du praticien.
1. Un logiciel au service du temps médical
Critère capital, le gain de temps. Un bon logiciel n’a pas pour vocation de multiplier les clics, les menus ou les écrans superflus. Il doit surtout permettre de rédiger vite une ordonnance, de retrouver des informations importantes, de transmettre un courrier… sans rompre le fil de la consultation et la connexion avec le patient. Sur ce plan l’ergonomie compte: la gestuelle doit être suffisamment intuitive, s’accorder au rythme du cabinet. L’objectif d’un bon logiciel médical reste de laisser plus de place à la médecine, qu’à l’informatique.
Le logiciel doit simplifier les gestes quotidiens en évitant les pertes de temps: ordonnances intelligentes, saisie rapide des constantes et examens, accès instantané au dossier patient, (même en cas d’urgence), agenda intégré pour gérer les rendez-vous, les rappels et les absences etc.
2. Un logiciel qui informe vite et bien
Autre point, la structuration de l’information. Le logiciel médical doit être clair, convivial, lisible rapidement… et permettre de retrouver les éléments cliniques, les résultats, les traitements ou les courriers. Le bon logiciel aide le suivi du patient: tracer les actes et à faciliter la continuité des soins entre praticiens.
3. Une prise en main rapide et une assistance réactive
Un logiciel médical, même performant, n’a de valeur que s’il ne demande pas des semaines ou des mois d’apprentissage. Il doit aussi être bien accompagné. Sans être exhaustif: installation simple et personnalisée, formation directe par les concepteurs, SAV accessible et basé en France, capable de résoudre un problème en quelques heures, possibilité de mise à jour à distance sans perturber le travail quotidien.
Pour compléter, l’assistance technique c’est un point essentiel : rapidité, compétence, clarté des interventions. Idéalement, elle est assurée par les concepteurs eux-mêmes. Le choix d’un éditeur à taille humaine qui connait les praticiens qui propose une solution simple, fluide, pensée par et pour eux, avec un SAV réactif et local est souvent le bon.
4. Un logiciel engagé sur son territoire.
De fait, et cela peut être un plus éthique et pratique, certains éditeurs régionaux entretiennent une proximité réelle avec les praticiens et un engagement territorial. Mécénat, participation à des projets de santé, soutien aux jeunes médecins, certains contribuent à faire vivre le maillage médical local et un lien humain, parfois (pas toujours) absent des grands groupes. Il existe d’ailleurs des politiques d’installation facilitée pour les médecins qui s’implantent dans les zones sous-dotées, en réduisant les tarifs d’acquisition (parfois en échange d’un abonnement). Il est bon de se renseigner.
5. Un logiciel à jour du Ségur du numérique
Ne pas oublier: il est indispensable que le logiciel soit conforme au Ségur du numérique en santé, garantissant la sécurité, l’interopérabilité et la compatibilité avec les services socles (DMP, e-prescription, messagerie MSSanté, etc.). Il s’agit de simplifier la communication avec les autres acteurs du soin au patient, en répondant aux exigences réglementaires actuelles.
Un bon logiciel médical n’est donc celui qui s’efface au profit du travail médical, qui accompagne et fluidifie le quotidien sans contraindre ou compliquer. Le bon logiciel est un partenaire de soin autant qu’un outil administratif : clair, efficace, soutenu par une équipe humaine…
Alors il sert vraiment le praticien et, bien-sûr, à travers lui, le patient.
